Déjà la fin d’un cycle pour Ed Banger?
A l’aune des deux dernières galettes sorties le label Ed Banger, on se demande si Pedro Winter n’est pas déjà déchu de son récent tire de Midas. Après avoir régné sans partage ces dernières années sur la planète electro, accumulant plus de couvs de mags, qu’ils soient musicaux ou non, que ses propres poulains de Justice, dont il est le manager et producteur, le patron de Ed Banger a-t-il perdu la main (d’or)?
Retour d’abord sur les objets du méfait: d’abord un Ed Rec qui patine à vide, avec une Uffie qui s’autoplagie, Justice qui s’autoremixe avec Stress et un peu de consanguinité avec la présence de So Me, le graphiste du label qui livre d’ailleurs une pochette à l’aune de son titre: sans se fouler.
Seuls DJ Medhi et DSL parviennent à faire de la compil autre chose qu’un frisbee en cette période estivale: DSL en confirmant tout le bien qu’on pensait déjà d’eux, livre un track au refrain entétant, comme déjà avec Invaders et des lyrics en béton armé.
Ed Banger récidive avec les remixes de Sebastian, où le degré de pauvreté des remixes n’a d’égal que le coefficient de Hypitude des tracks choisis. jugez plutôt: the Kills, Sebastien Tellier, ou les Klaxons.
Alors, le temps est-il venu de bruler nos idoles? Clairement il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Pedro. Les clippeurs Jonas et François (de DANCE notamment) sont déjà passés à la caisse du côté de chez Madonna, et Winter cachetonne un peu partout, ce qui clairement se ressent dans l’activité du label.
Justice, fleuron du team (pour combien de temps encore?) poursuit sans accrocs sa carrière à la Daft Punk. Le remix de Electric Feel de MGMT est en fait une version longue piratée du studio d’enregistrement du duo de Brooklyn! Mais les Daft n’avaient-ils pas fait de même en remixant, ô combien inutilement le Take Me Out des Franz Ferdinand? Même appropriation de la hype, même sortie confidentielle, Pedro ne change pas une équipe qui gagne ( je vous laisse vous souvenir qui était le manager des robots).
Et pourtant, au vu des dernières performances scèniques de Justice (au Main Square Festival à Arras notamment), on a encore envie de croire à cette french love affair. Set sans concession aux tubes qui sont réduits à une vague mélodie, mise en scène radicalisée, et jeu dur sur le reste, le duo refuse les compromis et déroute les fans de la dernière heure. Et puis après tout, Sebastian nous livre quand même un excellent remix de Nadya. Espérons que l’été ne soit simplement pas la saison de Winter.
No Comments
Leave a Reply