Arnaldo Pomodoro

Aug 27th 2008
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pomodoro

 

De retour d’Italie, où malgré ce que j’ai bien pu proclamer sur Facebook, je n’ai pas rencontré le mec le plus stylé de la planète en la personne de Georges Clooney; malgré tout, j’ai bien ramené de Milan un peu de culture italienne.

Jean Cocteau disait bien des français qu’ils étaient des italiens de mauvaise humeur. Mais cette joie de vivre ne transpire pas forcément de l’oeuvre d’Arnaldo Pomodoro. Découvert dans la magnifique ville d’Orta San Giulio sur le lac d’Orta, qui a eu la bonne idée d’exposer à ciel ouvert 11 de ses pièces, j’ai été étonné de la maitrise et de la beauté figée qui transpire de Pomodoro. Ses blocs et sphères, d’un bronze souterrain ou d’un blanc virginal, sont littéralement écorchés pour laisser place à une complexe structure rappelant la complexité d’une usine d’industrie lourde ou une mécanique aux rouages complexes.

 

Ce qui frappe d’abord, c’est le contraste entre la pièce massive et le détail de son “intérieur”. On les aperçoit de loin, et au fur et à mesure qu’on s’en approche, une sorte de fine dentelles ouvragée apparait. Le cadre d’Orta San Giulio est particulièrement propice à ces oeuvres: elles s’intègres parfaitement à l’architecture historique de la ville, donnant même l’impression de précéder la cité, tels des vestiges d’une civilisation antédilluvienne, plus évoluée et en même temps d’une modernité différente. Dispersées, on pense également à une poignée de billes jetées par les dieux, à la manière de cette légende grecque: les dieux, lors de la création du monde, se seraient retrouvés avec un surplus de terre à répartir; cette poignée de terre, impropre à toute construction, aurait été jeté avec désinvolture sur le monde, et donné naissance à la Grèce. 

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