La nouvelle claque de Sigur Ros est dans les bacs, notamment “Goobledygook” (”charabia” en français), le premier single tiré de l’album. Plus facile d’accès que ses prédecesseurs, notamment Agaetis Byrjun, avec des titres presque pop, et deux uniques plages de 8 minutes, pourtant la spécialité du combo. Le groupe ne délaisse pourtant pas son terrain de prédilection, les grandes nappes sonores mélodiques, mais réussit à les resserrer pour produire un ensemble compact et cohérent. “Vit Spilum Endalaust” est notamment un petit bijou sonore. Le tout récupère une bonne note méritée sur Pitchfork.
Mais le meilleur est encore à venir, puisque j’ai eu la chance de pouvoir assister à leur concert accompagné de Radiohead au Main Square Festival. Moment magique, entre chien et loup, accompagné d’éléments de fanfare et trois violonistes, le groupe nous fait décoller d’entrée pour ne plus nous lâcher. Visiblement heureux d’être là, le groupe produit une prestation aérienne accompagné d’une mise en scène maitrisée et pourtant relachée.
Jón Þór Birgisson, dans un costume noir, des plumes aux tempes et de la poudre blanche aux paumettes, et impressionnant d’intensité. Le batteur est partie intégrante du groupe puisque placé sur le côte et non derrière comme la plupart du temps. La fanfare et les violonistes abandonnent aisément leurs instruments pour venir s’essayer au chant, et viennent conclure par des gerbes argentées propulsées dans le ciel.
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